La durabilité des mobilités touristiques est un sujet prenant de plus en plus d’ampleur. En effet, le secteur du tourisme est responsable de 11% des émissions de GES en France[1]. Plusieurs défis l’attendent, dont ceux de dé-densifier les zones déjà très fréquentées et d’ouvrir d’autres régions plus rurales au slow-tourism (en opposition au tourisme de masse, très polluant).
Des institutions telles que le CEREMA et l’ADEME développent des outils d’accompagnement et des référentiels à destination de tous les territoires locaux français pour lesquels la venue de touristes est un enjeu existant ou futur.
Le 8 février dernier, le CEREMA organisait une rencontre autour des mobilités touristiques durables. 5 territoires (Grand Annecy, Gorges de l’Ardèche, Région Sud, Aude, Parc National des Calanques) ont présenté les actions mises en place localement pour améliorer la gestion des flux touristiques.
Plusieurs enjeux se retrouvent globalement :
- Proposer des solutions pour éviter l’arrivée des voitures sur les sites naturels sensibles,
- Diffuser les retombées économiques bénéfiques du tourisme sur des territoires plus élargis et valoriser les secteurs moins connus,
- Comprendre les flux de touristes et les gérer en temps réel,
- Pouvoir assurer des services renforcés lors des pics saisonniers, suivant le type de tourisme pratiqué sur le territoire.
Le replay peut se trouver ici.
La France est la première destination touristique mondiale et a annoncé en 2021 vouloir en plus devenir la première destination mondiale de vélotourisme d’ici 2030. Le plan « Destination France » avait fait de la mobilité des touristes l’une de ses mesures, via l’accompagnement de l’ADEME à la promotion, la création ou l’amélioration de véloroutes et d’aires de service. Ainsi, dans sa stratégie 2023-2025 pour la transition écologique et la transformation du secteur du tourisme, l’ADEME a comme objectif d’accompagner la mise en tourisme des offres de transport et de mobilité. Vous pouvez en lire plus ici.
La réalisation du Schéma National des Véloroutes (SNV) en 2023 a atteint les 82.5% début 2024, représentant ainsi plus de 21 530 km sur les 26 100 km totaux à atteindre en 2030. Les détails de l’avancement de ce schéma national se retrouvent ici, sur le site de Vélo & Territoires, qui coordonne le développement et le suivi du SNV pour le compte du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires depuis 2019.
[1] Ademe, bilan 2021 sur l’année 2018